Ce que dit l'histoire sur la divinité du Christ.

Importance du témoignage de Pline le Jeune, fonctionnaire de l'Empire Romain, au début du IIème siècle. Que s'est-il réellement passé au Concile de Nicée, en 325 ?

Arius, par Lippi (15ème siècle)

Les premiers chrétiens croyaient-ils que le Christ est Dieu ? Indépendamment du témoignage explicite du Nouveau Testament, il existe des traces de la foi primitive des chrétiens dans les écrits de certains païens. Ainsi, au début du IIème siècle, Pline le Jeune, fonctionnaire de l’Empire, informe par lettre l’empereur Trajan sur les activités de la secte chrétienne. Il écrit : « Ils ont coutume de se réunir avant l’aurore, à des jours fixes, et de chanter des hymnes au Christ comme à un dieu » (Lettres, 10, 96, 7).

Que s’est-il passé au Concile de Nicée ? Le Concile de Nicée (actuelle Turquie), en 325, rassembla plusieurs centaines d’évêques de toute l’Église, pour discuter principalement des thèses d’un prêtre d’Alexandrie nommé Arius. Ni Arius, ni personne d’autre au concile, ne soutenait que le Christ n’était qu’un homme : le débat portait uniquement sur les rapports entre les trois personnes de la Sainte Trinité (Père, Fils et Saint Esprit), et principalement sur le rapport entre le Père et le Fils. Arius soutenait une conception de la Sainte Trinité influencée par la philosophie grecque : le Fils était, pour lui, une sorte d’intermédiaire entre le Père et les hommes. Il était une créature, supérieure aux anges, créée avant le monde, la première créature du Père. Le Fils était le Verbe de Dieu, descendu du Ciel pour prendre un corps humain. Quant à l’Esprit Saint, il était selon Arius une créature du Fils.

Le Concile de Nicée condamna solennellement Arius, en déclarant que la foi chrétienne authentique était de croire que le Fils est vrai Dieu par nature, « engendré, non pas créé, de même nature que le Père ».